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De la poitrine de poulet fabriquée en laboratoire...

En collaboration avec la Fondation pour l’agriculture moderne (organisation visant à réduire la dépendance aux aliments d’origine animale), une équipe de chercheurs du département d’ingénierie biomédicale de l’Université de Tel-Aviv tente de développer une méthode pour fabriquer de la viande de poulet en laboratoire.

Cette viande in-vitro est produite depuis un pool de cellules récoltées à partir d’animaux vivants et placées en incubateur dans un sérum riche en substrats énergétiques, acides aminés et sels minéraux pour favoriser le métabolisme et la croissance cellulaire. Au bout de quelques jours, se crée une mince couche de tissu musculaire, identique au type de viande consommée aujourd’hui. Cette viande est donc formée de cellules naturelles et n’est pas génétiquement modifiée. Puisque les chercheurs ne produisent artificiellement que l’environnement de croissance.

Toutefois, l’industrialisation et la commercialisation de ce procédé représente un réel chalenge pour les chercheurs. D’un coté, la production de viande in-vitro est très couteuse. En effet, il y a deux ans, des scientifiques néerlandais se sont lancés dans ce domaine et ont pu produire le premier hamburger constitué de viande générée en laboratoire avec un investissement d’un quart de million de livres sterling, soit 325 000 euros.

poitpoulet

Le prix élevé n’est pas le seul obstacle à la réalisation de ce projet. Il existe, également, de nombreuses difficultés techniques. En effet, les cellules se développent, normalement, in vitro sur une seule couche. Pour obtenir l’aspect d’un tissu musculaire (c'est-à-dire en trois dimensions) il est nécessaire d’introduire une tension mécanique. En outre, il faut trouver les conditions optimales pour une croissance rapide des cellules, sans perdre leurs caractéristiques spécifiques. De nombreux autres problèmes se posent, comme celui de la source de nutrition des cultures (actuellement un sérum animalier) et du facteur de croissance utilisé pour la prolifération cellulaire.

Notons que l’étude de faisabilité devrait être achevée dans un an. Quoiqu’il en soit, la réussite d’un tel projet permettrait de restructurer l’industrie alimentaire et à la faire progresser vers un monde plus propre, plus sain et plus respectueux de l’environnement, avec une empreinte écologique considérablement réduite (en termes de terrain, d’eau, etc). Un tel produit sera également largement supérieur, en termes de sécurité alimentaire, à pratiquement toutes les viandes fabriquées traditionnellement.

Pour en savoir plus

english.tau.ac.il

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