Le recyclage du papier pour lutter contre les mauvaises herbes

Créé le mardi 25 mars 2003 10:20

Younes  Machrafi,  chercheur  au  département  de  phytologie  de  l’Université  Laval  (Canada),  a  découvert que  les  résidus  issus  du  recyclage  du  papier  (résidus  d’encre  et  fibres  ressemblant  à  un  papier  mâché grisâtre)  peuvent  être  utilisés  contre  les   auvaises  herbes  tels  que  le  chénopode,  l’amarante  et  la moutarde  sauvage.

En  les  utilisant  en  début de saison, il est possible de réduire de 50 à 80 % la présence de mauvaises herbes, selon les doses utilisées.
Ces  résidus  du  papier  privent  les  mauvaises  herbes  de  l’azote  nécessaire  à  leur  croissance :  en  effet  les bactéries  du  sol  utilisent  ces  résidus  pour  se  nourrir  en  carbone  et,  ainsi,  métabolisent  frénétiquement  le carbone  et  l’azote  minéral  disponibles  dans  la  terre.  Les  plantes  n’ont  alors  plus  d’azote  pour  croître.
Mais  « le  soja  ne  souffre  pas  de  cette  situation,  car  comme  toutes  les  légumineuses,  il  est  en  mesure d’utiliser  l’azote  de  l’air »,  explique Younes Machrafi.  Toutefois,  les  résidus  n’ont  pas  le même  effet  sur les  mauvaises  herbes  vivaces,  comme  le  chiendent,  car  ces  plantes  possèdent  des  rhizomes  où  elles stockent des nutriments. C’est ainsi qu’elles arrivent à pousser même en l’absence d’azote.
Il  est  à  noter  que le chercheur a vérifié l’existence de produits toxiques ou de métaux lourds susceptibles de  nuire  aux  plantes.  Les  traces  trouvées  étaient  largement  sous  les  seuils  de  toxicité  acceptables.  Ainsi, les  résidus  du  papier  nourrissent  le  sol  et  sa  capacité  de  rétention  de  l’eau  et  permettent  une  meilleure croissance du soya.


Contact :Younes Machrafi, Université Laval,
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