Aujourd’hui, le Maroc vit une véritable dynamique, au niveau de la planification stratégique, qui touche à l’ensemble des secteurs économiques du pays. Parmi ces derniers, figure la pêche maritime qui a elle aussi connu la conception et la mise en ouvre d’une nouvelle approche de gestion et d’exploitation durable des ressources halieutiques. Il s’agit donc de la nouvelle stratégie de développement, baptisée « Halieutis ».
Grâce à la diversité et à la richesse de son patrimoine biologique marin, le Maroc est devenu, aujourd’hui, l’un des plus importants producteurs et exportateurs des produits de la mer, au niveau de l’Afrique et du monde Arabe.
En effet, le Maroc est baigné par les eaux de l’Atlantique et de la Méditerranée, avec une longueur du littoral de 3000 Km pour le premier et de 500 Km pour la deuxième. De plus, il bénéficie de conditions hydro climatiques favorables qui font de la côte marocaine l’une des plus poissonneuses du monde. Le Maroc veille également à renforcer son patrimoine par la mise en place de dispositifs administratifs, juridiques et financiers adéquats.
Ainsi, le secteur maritime génère actuellement une contribution de 2 à 3% au Produit Intérieur Brut (PIB), soit un chiffre d’affaire de 16.3 milliards de dirhams et emploi plus que 500 000 personnes (emploi directs et indirects).
La pêche maritime : Un secteur critique au Maroc
Au Maroc, la gestion des activités, liées à la pêche maritime et à l’aquaculture marine, est assurée essentiellement par le Ministère de l’agriculture, du développement rural et des pêches maritimes.
Ceci dit, cette tâche se voit attribuée à un certain nombre d’entités, à savoir : l'Office national des pêches (ONP) qui s’occupe du développement et de la modernisation du secteur, l’Institut national de recherche halieutique (INRH) qui a pour objet de veiller à l'évolution, à l'aménagement et à la valorisation des ressources halieutiques, l’Agence nationale des ports (ANP) qui assure la gestion et la maintenance des ports et enfin, la Marine Royale et la Gendarmerie Royale maritime qui veillent au contrôle des navires de pêche et à la surveillance du territoire maritime.
Dans le cadre de la mise en œuvre des orientations gouvernementales et des politiques de développement en matière de gouvernance halieutique, le secteur de la pêche maritime vient d’être doté d’une nouvelle stratégie de développement, baptisée « Halieutis ». Elle a pour objectif majeur de valoriser la richesse halieutique marocaine et de tripler le PIB du secteur d'ici 2020. Elle vise, également, à moderniser les différents segments du secteur et à mettre en place un système de gouvernance sectorielle, permettant un transfert de pouvoir graduel aux régions et au secteur privé et un dialogue efficace entre le gouvernement et les professionnels du secteur halieutique.
Cette nouvelle stratégie est basée sur trois axes majeurs, à savoir :
La vision Halieutis
Parmi les objectifs de cette nouvelle stratégie, on peut citer :
Il s’agit de réduire l’informel pour une meilleure traçabilité. Pour ce faire, il est prévu de mettre en place des espaces portuaires dédiés à la pêche et d’assurer plus de traçabilité dans le mécanisme de prix et d’évaluation de la qualité des produits de la mer.
L’objectif est de soutenir l’accès des industriels aux matières premières et de faciliter leur introduction sur les marchés. Pour atteindre cet objectif, il est prévu de créer des pôles de compétitivité, dans les différentes régions marocaines, afin de promouvoir la valorisation des produits et d’élargir, également, la gamme des produits disponibles sur le marché marocain.
L’objectif est de stabiliser le seuil de rentabilité des navires, à 10% au minimum, et de les équiper à 100% de cales réfrigérées. La nouvelle stratégie vise à améliorer aussi bien les conditions de travail que de vie des marins pêcheurs.
Il est question d’organiser la représentation professionnelle et d’instaurer un dialogue transparent entre le gouvernement et les acteurs du secteur, et ce, via un système graduel de transfert de pouvoir aux régions et au secteur privé.
Il est prévu dans ce contexte d’élaborer un inventaire des ressources halieutiques et une nomenclature des différentes espèces dont dispose le Maroc. Aussi, ces informations permettront de développer un système intégré d’information halieutique.
Afin d’entamer le nouveau plan halieutique, le Ministère de l'agriculture et de la pêche maritime a décidé de mettre en place cinq éléments permettant de réussir la nouvelle vision sectorielle, en l’occurrence ici :
Le Salon d’Agadir… un soutien au nouveau plan
Dans le cadre du plan Halieutis et dans le but d’accompagner les projets suscités, la ville d’Agadir sera dotée, à partir de janvier 2011, d’un salon annuel baptisé « Salon Halieutis ». En effet, ce salon, destiné aux métiers de la pêche maritime, de l’aquaculture et de la valorisation des produits, a pour objectifs de :
Ainsi, la première édition de cette manifestation sera organisée, sur une superficie de 5 ha, pour accueillir plus de 300 exposants et 150.000 visiteurs. Elle prévoit la participation de 20 pays étrangers notamment : la France, l'Espagne, les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, l'Italie et la Belgique.
Certains organismes internationaux participeront, également, à cette manifestation. Il s’agit de l’Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), de l'Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI), de la Banque mondiale et du Programme des nations unies pour le développement (PNUD).
De plus, cette manifestation sera axée sur six pôles majeurs, en l’occurrence : le pôle des ressources halieutiques, le pôle de la flotte et des engins de pêche, le pôle de la valorisation des produits halieutiques, le pôle international, le pôle institutionnel et le pôle de formation.
Ainsi, le plan Halieutis veut être un programme ambitieux visant, à travers différentes actions, à renforcer la position du Maroc en tant que pays à vocation halieu-industrielle et pays pourvoyeur du marché mondial en produits à haute qualité. Néanmoins, le secteur se heurte encore à certaines difficultés auxquelles il faudra faire face pour atteindre les objectifs fixés. Nous citons dans ce sens : la surexploitation qui a causé la presque disparition de certaines espèces et la quasi-faillite de certaines filières de la pêche côtière.
Nous citons dans ce sens : la surexploitation qui a causé la presque disparition de certaines espèces et la quasi-faillite de certaines filières de la pêche côtière.
Pour en savoir plus :
www.madrpm.gov.ma
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